Suite et fin...

    • Rotib
    • LE COMBAT

      Hunk n'avait pas attendu de voir la mort de son coéquipier pour agir. Dès qu'il vit le Tyran traverser le mur, il se précipita dans l'ascenseur, entraînant les autres à sa suite. Il appuya sur le bouton de l'héliport, et attendit. Le Tyran se retourna tandis que le corps du soldat gisait dans une mare de sang à ses pieds. Les portes de l'ascenseur se fermèrent. L'ascenseur commença à monter. Ils entendirent un immense fracas en dessous d'eux, et les deux soldats pointèrent leurs armes vers le sol, mais rien ne se produisit. Moshé se permit de souffler un peu. L'ascenseur s'arrêta. Les portes s'ouvrirent automatiquement. Ils étaient sur l'héliport. Le soleil venait de se lever, et un vent froid soufflait.
      - Faut appeler l'hélicoptère, dit Hunk.
      - T'as pris la radio ?
      - C'est Liboko qui l'avait.
      - Et merde. Qu'est-ce qu'on fait ?
      - Tu connais beaucoup d'héliport qui n'ont pas de radio ?
      - Très juste. Docteur Floriot, vous savez où est la tour de contrôle ?
      - Sans doute là bas.
      Un bruit de fracas de métal l'interrompit. Le sol se mit à trembler. Hunk et Moshé tournaient le dos à ce qui venait d'arriver. Sylvie tomba en arrière, les yeux écarquillés de frayeur. Floriot sembla bredouiller une prière. Lamothe avait l'air fasciné. Hunk et Moshé se regardèrent du coin de l'œil. Au même instant, ils se retournèrent. Hunk plia légèrement les genoux et se pencha un peu en arrière en pointant ses deux pistolets. Moshé mit un genou à terre et porta la crosse de son MP-5 à l'épaule.
      Ils ouvrirent le feu sur le Tyran.
      Tyran continua de marcher calmement. Il sentait à peine les balles qui ricochaient contre son corps. Lamothe s'approcha de Hunk et sortit une arme de sa veste.
      - Vous le voulez ?
      - Nom de dieu ! Un Desert Eagle !
      - Dernier modèle, c'est l'arme de poing la plus puissante de la planète.
      - Passe le moi !
      Hunk prit le Desert et s'approcha du Tyran par le coté gauche. Il pointa son arme et cria :
      - Alors grosse merde, on dort ? –Le Tyran se tourna sur le coté et avança vers Hunk.- Mange toi ça !
      Hunk visa le cœur et tira. La puissance de la balle fit reculer le Tyran d'un pas, mais, immédiatement, il chargea Hunk à une vitesse étonnante pour quelque chose de sa corpulence. Le soldat évita la griffe en faisant une roulade sur le coté, posa un genou au sol, leva son arme, et tira deux fois sur le cœur de la créature. Celui-ci lança une autre charge que Hunk évita en faisant une roue sur le coté. Puis, il tira trois balles successives qui firent exploser le cœur de la bête. Elle fit encore quelques pas, tituba, puis tomba en arrière. Hunk se releva et rangea son arme dans son sac. Moshé s'approcha du cadavre, et introduisit une grenade dans la bouche du monstre. Il la dégoupilla, se releva, mais à cet instant, le Tyran se réveilla et décapita l'homme en une seconde de sa main griffue. Puis, il commença à se relever, et, la seconde suivante, la grenade explosa, décapitant le monstre et le faisant s'écrouler définitivement.

    • Rotib
    • LA RADIO

      - Non ! cria Sylvie. Non ! Pas ça !
      Elle se précipita vers le cadavre de Moshé et s'agenouilla. Elle caressa le cadavre.
      - Pourquoi ? sanglota-t-elle. Pourquoi ?
      Hunk s'approcha d'elle, rechargea son pistolet, l'arma, et le lui colla contre la tempe. Sylvie leva vers lui des yeux implorants.
      - Pourquoi ? Pourquoi est-il mort ?
      - Il a été stupide.
      - Pourquoi voulez-vous me tuer ?
      - Les ordres. Rien de personnel. Rien du tout, répéta-t-il en appuyant sur la gâchette.
      - Non ! cria Floriot. Non !
      - Oh, fermez-la, vous.
      - Mais pourquoi l'avez-vous tuez ? s'époumona le scientifique. Qu'avait-elle fait ?
      - Elle gênait. Elle n'avait aucune utilité, et les ordres étaient de vous ramener vivant tout les deux, et vous seuls. Alors maintenant, fermez-la.
      Hunk repoussa le cadavre de la jeune femme avec son pied, et se pencha sur celui de Moshé. Il prit ses munitions et son MP-5.
      - Tiens, dit-il à Lamothe, il y a encore un quelques balles. Faut que j'aille trouver une radio. Si tu vois quelque chose de trop chaud pour toi, tire en l'air, je reviendrai fissa, compris ?
      - Pas de problème.
      - Bon, alors, pour commencer, la tour de contrôle…
      Hunk traversa l'héliport au pas de course, autant parce qu'il en avait marre et voulait se casser que pour se réchauffer. Il entra dans le bâtiment de la tour. Le rez-de-chaussée était constitué de cinq pièces, dont un salon et une salle d'ordinateur. Il n'y avait strictement personne. Il gravit l'escalier quatre à quatre, sans inspecter le premier étage. Il arriva au deuxième, qui n'était constitué que de la salle de contrôle. Il regarda par la fenêtre pour voir où étaient ses protégés. Ils s'étaient mit contre un mur pour se protéger du vent. Puis, Hunk s'approcha de le radio. Il voulut l'allumer, mais aucun voyant ne s'alluma lorsqu'il pressa le bouton On . Il appuya plusieurs fois sur les boutons, puis se pencha sous la table pour voir si un fil n'avait pas été débranché. Rien. Il se releva en grommelant et son regard tomba sur un écran d'ordinateur. « Qu'est-ce que c'est que ce merdier ? Code pour allumer la radio ? Et merde ! Bon, voyons… Umbrella… Non. Spencer… Non plus. Ashford… Et chiotte. Jackson… » Et Hunk continua, tapant les noms de toutes les pontes d'Umbrella qu'il connaissait. Au bout d'un moment, il entendit une voix à sa gauche. « Agent Spécial Hunk ? » Hunk se redressa et pointa son pistolet-mitrailleur vers l'endroit d'où venait la voix. Une enceinte d'un ordinateur. « Tournez la tête vers la gauche » Hunk obéit, et il vit que sur l'ordinateur à sa gauche, une fenêtre de Web Cam s'était affichée, où on voyait un fauteuil de dos, avec un homme dedans.
      - Qui êtes vous ?
      - Mon nom n'a aucune importance. Je travaille dans les intérêts de monsieur Jackson.
      - Que voulez-vous ?
      - Vous aidez.
      - M'aider ?
      - Vous aidez.
      - Et comment ?
      - En vous donnant le code. Ce sera une énigme, et j'aime autant vous dire que vous n'aurez droit qu'à un essai. Et que ce sera en lettres. Vous êtes prêts ?
      - Je suis prêt.
      - En allant au cinéma, j'ai vu trois femmes, avec chacune quatre enfants ayant tous un père différent sauf une paire de jumeau, chaque enfant avait cinq boite, et dans chaque boite, six jouets, chaque jouet étant constitué de sept pièces. Voyant cela, je suis rentré chez moi. Femmes, enfants, père, boite, jouets, pièces, combien sont allés au cinéma ? Vous avez une minute.
      « Et merde ! Alors, trois femmes par quatre gosses ça fait 12, puis les pères ça fait 24… Non, 23 avec les jumeaux, puis 12 par 5… 60, fois 6… Et merde ! » De rage, il renversa une table, répandant des papiers par terre. « Une calculette, il me faut une calculette ! Et mais… En allant au cinéma … Et merde ! » Hunk se rua sur le clavier et tapa le mot : zéro.
      - Excellent, vous avez pulvérisé le record de trois secondes… Toutes mes félicitations. Et bien, je crois que la radio marche, non ?
      - Merci, grommela Hunk.

    • Rotib
    • DIVERGENCES

      Hunk ferma les yeux et souffla. Ca l'avait vidé… Reprenant son souffle, il les rouvrit au bout d'une seconde et alluma la radio avant de la mettre sur la bonne fréquence.
      - Rescue QG, Rescue QG, vous me recevez ? Ici Rescue 2, à vous.
      - Ici Rescue QG, nous vous recevons, Rescue 2, à vous.
      - Demande une évacuation immédiate par hélicoptère. A vous.
      - La mission est-elle remplie ? A vous.
      - Tous les critères sont remplis. A vous.
      - Etat des pertes ? A vous.
      - La totalité du commando, sauf moi- même. A vous.
      - Bien compris, Rescue 2, on vous envois l'hélico. Terminé.
      - Terminé.
      Hunk se releva et sortit de la salle de contrôle. Il dévala l'escalier quatre à quatre et sortit rapidement de la tour de contrôle. Il se dirigea au pas de course vers les deux scientifiques.
      - T'en as mis du temps, dit Lamothe.
      - J'ai eu du mal à la trouver. L'hélico devrait pas tarder à arriver.
      - Tant mieux, dit Floriot. Car moi, je reste.
      - Pardon ?
      - Je ne vais pas suivre plus longtemps un homme qui a tué de sang froid une de mes employées, et qui a sans doute participé au massacre d'une douzaine d'autres.
      - Ah oui ? Et vous, combien de personnes avez-vous tué ?
      - Aucune.
      - Oh ! Il est vrai que vous travaillez pour le bien de l'humanité uniquement ! Il est vrai que vos recherches ont pour but de sauver des vies !
      - Comment osez-vous critiquer mon travail ? s'emporta Floriot. Vous n'êtes qu'un minable petit combattant de rien du tout, un simple pion entre les mains d'Umbrella !
      - Justement, je n'ai fait qu'obéir à Umbrella. D'ailleurs, vous avez le même statut que moi, mis à part que vous êtes un pion, et moi un cavalier ! Alors maintenant, venez volontairement ou je vous prends de force !
      - Je…
      - J'ai ordre de vous ramener vivant, mais pas forcément intact ! s'emporta Hunk. Et il parait que ça fait très mal une balle dans le genou ! Alors ne me donnez pas de prétexte pour le faire ! Compris ?
      Hunk s'avança de quelques pas pour se calmer. Ce serait quand même con qu'il tue Floriot maintenant sur une bête crise de colère… A ce moment, il sentie un contact dur entre ses hanches…
      - Lâche ton arme, murmura la voie de Lamothe.
      - T'es en train de faire une énorme connerie …
      - Tu as osé me manquer de respect. Tu vas payer pour ça. Maintenant tu es inutile… Lâche ton arme.
      Hunk calcula rapidement. Son gilet pare-balle était sensé arrêter une balle de 9 mm tiré a un vingtaine de mètres. Là, il avait un MP-5 à bout touchant. Il se ferait couper en deux.
      - Très bien, dis Hunk en déposant son MP-5.
      Hunk se releva, et c'est à ce moment qu'il agit, utilisant une technique qu'il avait apprise au Liban, enseigné par un agent druze israélien du Sayeret Ha'druzim : tourner dans le sens des aiguilles d'une montre si l'arme était tenue dans la main droite, dans le sens inverse pour la main gauche, tout en projetant le coude en arrière pour faire tourner l'arme, et ainsi se trouver face à son adversaire. La seule inconnue était que Hunk ignorait si elle marchait avec un pistolet mitrailleur. Le MP-5 de Lamothe partit sur le coté gauche en tirant une rafale qui vida l'arme. Bien que le scientifique soit plus grand et plus imposant que son adversaire, il était très jeune et manquait cruellement d'expérience, là où le mercenaire en avait des années, acquise au Liban, en Tchétchénie, dans les Balkans, ou encore en Afrique. Normalement, il aurait donné un coup de pied dans le cou de son adversaire, mais la taille de Lamothe rendait cette opération trop risquée. Il envoya donc son pied entre les jambes du scientifique, suivis d'un coup de poing dans la mâchoire. Lamothe s'effondra en arrière, le visage en sang, tout en étant replié sur lui-même. Hunk s'approcha de lui, sortit son couteau, et le pressa délicatement contre l'œil gauche du scientifique. « Sais-tu que le nerf optique est le nerf le plus sensible du corps ? Oui, tu dois le savoir, tu es un scientifique… » Il rangea son couteau, sortit son pistolet et le rentra dans la bouche de Lamothe. « Ne refais jamais ce que tu viens de faire. – Il arma le chien. - Compris ? » Puis, il rangea son pistolet et récupéra les armes par terre.

    • Rotib
    • L'EVACUATION

      - L'hélicoptère arrive, murmura Floriot cinq minutes plus tard tandis que Lamothe se relevait difficilement en reprenant son souffle.
      Hunk sortit une grenade fumigène et l'envoya sur le sol. La fumée blanche s'éleva, et l'hélicoptère frappé aux armoiries d'Umbrella descendit vers l'héliport. Il atterrit, la porte s'ouvrit, et quatre UBCS armés de M-4A1 descendirent et se mirent en position de défense. Deux autres allèrent aider les savants à monter, bien que Lamothe repoussa le soldat d'un air méprisant tout en gardant sa main plaquée contre sa mâchoire et en marchant légèrement courbé. Hunk monta à leurs suites, suivit par les quatre soldats. L'un d'entre eux referma la porte et l'hélico s'éleva. Gladys Dupré était assise dans un coin de la cabine. Floriot s'assit dans un coin et regarda ses mains comme si il les voyait pour la première fois. Lamothe se posa et se fit soigner par une soldate jolie comme un coeur. Hunk s'étira et se mit à siffloter l'hymne à la joie , tout en déchargeant et en remettant la sécurité à chacune de ses armes. Un accident est si vite arrivé… Puis, il se mit torse nu, ce qui permettait de voir de nombreuses cicatrices, et désinfecta ses quelques plaies. Il était déjà vacciné, mais préférait ne pas prendre de risque.
      - Vous êtes le seul survivant, monsieur ? commença le pilote la voie chargée d'amertume.
      - On dirait bien.
      - Comment vous appelait-on au camp d'entraînement, déjà ?
      - Death. Oui, c'est comme ça.
      - Vous êtes le meilleur. Vous l'avez toujours été. Depuis combien de temps côtoyez-vous la mort ?
      - Longtemps. Très longtemps. – Son regard se perdit dans le vide. – En fait…
      - En fait quoi ?
      - Aucune importance.
      Floriot soupira et se prit la tête dans les mains en sanglotant un peu, tandis que Lamothe, apparemment bien remis de ses blessures, se mit à peloter la soldate qui le soignait. Elle se laissait faire, sans qu'il soit possible de dire si elle appréciait ou non, tout en pressant un sac de glace sur la mâchoire du scientifique.
      - Vous n'avez pas les enregistrements je suppose ? demanda Gladys.
      - Si. - Hunk prit le CD de sa poche et le lui lança. – Je ne rate jamais une mission.
      - Très bien.
      - Vous êtes toujours de mauvaise humeur ?
      - Moi ? Non… A vrai dire, la dernière fois que je me suis sentie bien, c'était quand je bossais au RAID.
      - Il s'est passé quoi ?
      - J'ai aidé un agent de la DGSE à interroger un terroriste. Il a tenu huit heures et tous ses doigts. J'ai dû le finir à l'acide.
      - Vous me faites regretter de ne pas y avoir assisté.
      - Ca valait le détour… Enfin, compte tenu de l'état du groupe, vous aurez une prime spéciale, dit-elle en se levant avant d'aller rejoindre la cabine de pilotage.
      - Merci…
      Hunk se mit à penser à l'homme qui l'avait aidé… « Je travaille pour les intérêts de monsieur Jackson. » Qu'est-ce qu'il avait voulu dire par là ? Hunk était sûr d'avoir déjà entendue sa voie quelque part. Peut-être Armando, le secrétaire particulier de Jackson… Mais, non, l'homme n'avait pas d'accent italien, ça il en était certain… Mais qui, alors ?

    • Rotib
    • EPILOGUE

      « New York Times , huit octobre 1996.
      Selon les dernières estimations, l'explosion qui c'est produite dans un laboratoire d'Umbrella situé dans en France dans le Larzac aurait fait près de 250 victimes. Le porte-parole de Umbrella Corporation, Sylvie Lucas a déclaré que l'explosion serait accidentelle, mais que, heureusement, « La propagation de produit dangereux […] a été évité grâce aux normes de sécurité d'Umbrella, qui sont plus draconiennes que celles de la totalité des pays du Nord ». Le laboratoire a été entièrement détruit par l'explosion, et les probabilités de trouver des survivants seraient proches de zéro. Le Président de la République a… »
      Le noir en costar cravate lança le journal à travers la pièce. Il était assis dans un fauteuil en cuir luxueux, et se trouvait dans un bureau richement décoré, un portrait du président Clinton affiché au mur. Un autre homme, blanc lui, également en costar, était assis de l'autre coté d'un bureau.
      - Ton plan a échoué, dit le noir à l'homme assis en face de lui.
      - Allons, monsieur Trent, nous avons quand même gravement atteint à leur infrastructure en Europe.
      - Certes, mais Floriot et Lamothe ont survécus. Cela pourrait se révéler… Fâcheux.
      - Floriot s'est suicidé. On peut considérer la mission comme étant un succès. Partiel, certes, mais un succès.
      - D'accord, mais Floriot était vieux. Lamothe a encore le temps de créer de nouveaux virus. Et, n'oublions pas William Birkin. Il pourrait obtenir un succès important au cours des prochaines années. Il faudrait s'en occuper.
      - Nous ne pouvons pas réussir sans aide !
      - Exact. Il faudrait toucher l'opinion publique. Si seulement…
      - Monsieur le sénateur, l'interrompit sa secrétaire à travers l'interphone, le sénateur John Kerry sur la ligne trois.
      - Merci Anna, répondit Trent. Je le prends dans une minute. Eh bien… Au revoir Jack.
      - Au revoir, monsieur. Essayez de lui faire accepter la vérité. Il pourrait être un allié de poids ces prochaines années.
      - J'y penserai. J'essayerai, surtout… Le Président ne nous soutiens pas, mais les soutiens eux. Ce sera dur.

      FIN