Resident Evil FR


Wesker’s Report

Notes de Trevor version BETA Resident Evil



Créé pour le 5ème anniversaire de la saga Resident Evil, le premier ‘Wesker’s Report’ (il y en a 2) est un compte rendu du rôle d’Albert Wesker, par Wesker lui même, durant les évènements de 1998. Le second ‘Wesker’s Report’, antérieur au premier, est un condensé de rapports écrits aussi par Wesker, durant sa période en tant que chercheur chez Umbrella… Ada Wong récupèrera ce(s) rapport(s) afin de rejoindre la mystérieuse ‘Organisation’ (celle ayant attaqué ‘Rockfort Island’ dans Code Veronica). Nous vous invitons à lire et voir ce document car il très intéressant, et permet d’en apprendre plus sur l’un des personnage les plus emblématiques de la série ! Avec les versions écrites et celle en vidéo du premier (en sous-titré français) que nous mettons à votre disposition, vous n’avez aucune excuse si vous ne le voyez/lisez pas au moins une fois ! On plaisante…mais vous louperiez quelque chose…



SOMMAIRE :

Wesker’s Report I (écrit)
Wesker’s Report I (vidéo)
Wesker’s Report II (écrit)

WESKER’S REPORT I

« Mon nom est Albert Wesker. Mon ambition était de devenir un chercheur haut placé chez Umbrella Inc. groupe pharmaceutique qui réalisait secrètement des recherches sur des Bio Organique Weapon (Armes Bio Organiques), plus connues sous le nom de B.O.W. Mais au laboratoire principal de recherche situé à Raccoon City, j’ai rencontré un brillant et talentueux chercheur, qui me fit décider de suivre une voie différente : William Birkin. Le temps venu, j’ai changeai ma position pour les S.T.A.R.S., une unité de forces spéciales du Raccoon Police Departement (Département de la Police de Raccoon).

Umbrella, pour pouvoir faire face à des situations de crise pour leurs recherches illégales des Armes Organiques Biologiques, avait plusieurs membres de son personnel qui travaillaient dans le département de police. Je suis devenu le chef des S.T.A.R.S., me conduisant à poursuivre toutes sortes d’activités de renseignements pour le compte d’Umbrella. Tout en continuant de servir Umbrella, je concevais tous mes plans et attendu le bon moment pour les exécuter. Et à la fin, l’opportunité se présenta.

24 juillet 1998

Les meurtres étranges qui s’étaient produits dans la forêt près du manoir furent le commencement de tout. Le manoir était le laboratoire secret de B.O.W. d’Umbrella et il était évident que le développement du Virus-T fut la cause du meurtre. Au début, Umbrella m’instruisit secrètement pour garder les S.T.A.R.S. en dehors de l’affaire, mais en conséquence des réactions concernées des citoyens, les S.T.A.R.S. n’avaient pas d’autre choix que de se lancer dans l’enquête. Ce fut alors à cet instant que mon ordre suivant fut donné. Envoyer les S.T.A.R.S. au manoir, disposer d’eux, puis faire le rapport de la situation aux quartiers généraux afin que leurs affrontements contre les B.O.W. puissent être utilisés comme analyse de données ce qui permettrait à Umbrella de dresser un portrait étendu des capacités de combat des B.O.W.

Des deux équipes S.T.A.R.S., j’envoyais d’abord l’équipe Bravo. Ainsi que cela était prévu, l’élite des S.T.A.R.S. donna tout ce qu’elle put et devint un échantillon de données utiles. Par la suite, je préparais l’équipe Alpha pour « retrouver et sauver » l’équipe Bravo disparue. Les membres de l’équipe Alpha démontrèrent également leur utilité et comme prévu beaucoup périrent. Il n’y eut que cinq survivants sur les onze membres d’origine des S.T.A.R.S.. Pour l’équipe Alpha, ce furent Chris Redfield, Jill Valentine et Barry Burton. Pour l’équipe Bravo, Rebecca Chambers et Enrico Marini. Il était temps de mettre mes plans à exécution. En plein cœur de l’enquête, je pouvais m’emparer de l’Arme Bio-Organique ultime d’Umbrella, le Tyrant, et rejoindre les rangs d’une compagnie adverse. Afin de gagner ma place dans cette société compétitrice, j’avais besoin des données de combat réel du Tyrant. Les membres survivants privilégiés des S.T.A.R.S. étaient justement le meilleur appât. Je décidai de forcer l’un d’entre eux à jouer le rôle de Judas afin de les attirer jusqu’au Tyrant. Ce traître fut Barry. Barry était le genre d’homme qui croit en la justice et la vérité pure et dure et il chérissait sa famille plus que tout autre chose. Son genre était facile à manipuler. Je n’eus qu’à lui retirer la chose la plus importante à ses yeux. Ma seule erreur de calcul fut de ne pas tenir compte de l’important potentiel de Chris et Jill.
Mais avec Barry, l’homme de famille jouant le traître, le plan se poursuivit comme prévu. A ce moment là, la chance tourna de façon inattendue. Je dus éliminer Enrico qui était parvenu à découvrir ce qui se cachait derrière toute l’affaire. J’utilisais Barry afin de l’atteindre.

Après m’être débarrassé de cette nuisance, j’attendis l’échantillon du spécimen que Barry allait m’amener à la chambre du Tyrant. Je m’injectais le virus que j’avais obtenu de Birkin à l’avance. Si je faisais croire à Umbrella que j’étais mort, cela devenait d’autant plus facile de me vendre à la compagnie adverse.

Selon Birkin, le virus avait de profonds effets : il mettrait mon corps en état de mort temporaire, et me ramènerait par la suite à la vie en possession de pouvoirs surhumains. Par conséquent, je libérais un terrifiant Tyrant de son sommeil et le laissai s’attaquer à moi. A l’instant où ma conscience me quittait, j’étais certain que le plan serait couronné de succès. Jamais je n’aurai pu imaginer que les S.T.A.R.S. seraient à même de détruire la créature maléfique. Je perdis le Tyrant et le plan que j’avais mis en œuvre, qui m’avait coûté mon humanité, se conclu par un échec.

A partir de ce moment là, toute chose et quiconque se mettraient sur mon chemin seraient éliminés. Cela avait été ma façon d’agir depuis un bon bout de temps et cela le restera toujours. Je devais faire payer les S.T.A.R.S. à tout prix.

Septembre

Deux mois avaient passé depuis l’incident du manoir. Pour retrouver tout ce que j’avais perdu dans ma nouvelle organisation, je m’associai avec Ada Wong, un agent qui avait été également envoyée pour espionner Umbrella. Je savais en mon for intérieur que le chercheur clé était William Birkin, mais ce qu’il ne savait pas était qu’Umbrella ne plaisante pas… avec personne. Birkin finirait par être assassiné, et le Virus-G tomberait entre les mains d’Umbrella. Mais l’équipe de nettoyage mené par Hunk était au devant de nous. Au moment où ils trouvèrent Birkin, il s’était déjà injecté le Virus-G… Il devint sa propre création et décima l’équipe au complet.
Peu après, le Virus-T transporté par les rats se propagea à travers tout Raccoon City, et Umbrella dut faire face à son pire scénario.

28 septembre

Les braves citoyens devinrent des zombies, et la ville allait rencontrer son destin dévastateur. Les humains n’étaient pas de taille à lutter contre les zombies. Dans ce chaos, les quartiers d’Umbrella d’Europe mirent en service un nouveau type de B.O.W., appelé « Nemesis ». Le Nemesis traquerait et éliminerait Jill, le membre survivant des S.T.A.R.S.. Il devint impératif que notre organisation obtienne elle aussi les données de Nemesis.

29 septembre

Pour couvrir toute l’affaire, Umbrella largua (par hélicoptère) un Tyrant afin de s’occuper de Leon et Claire, qui essayaient de révéler leur secret. A ce moment là, éclata une nouvelle révélation. Birkin avait prit l’habitude de cacher les résultats de ses études dans le pendentif de sa fille, Sherry. Il était ainsi très probable que le Virus-G s’y trouvait. Pendant qu’Umbrella était occupée à étouffer l’affaire, nous devions capturer Sherry avant qu’il ne puisse le faire. J’envoyai Ada en secret pour localiser Sherry. Moi, « l’homme déjà mort », devait par contre évoluer parmis les ombres. L’obligation et la priorité d’un espion se trouvent dans sa mission, mener à bien la mission comme une machine sans interférence émotionnelle. Mais au travers de son contact et de son implication avec Leon S. Kennedy, une affection naquit en elle peu à peu. Mes instincts ressentirent le danger, quelque chose devait être fait au plus vite. Mes instincts ne me firent pas défaut. Même si Ada était presque parvenue à mettre la main sur le Virus-G, que Leon avait obtenu de Sherry, ses sentiments la conduisirent à sa perte. Mais elle pouvait toujours être de quelque utilité. Je devais sauver sa vie. Les membres de mon organisation se précipitèrent afin de retrouver l’échantillon que Leon avait jeté. Mais Hunk, l’unique survivant de l’équipe de nettoyage d’Umbrella, arriva bien avant nous.

30 septembre

La seule possibilité qui s’offrait à nous fut de ramener Birkin, le monstre, comme spécimen d’échantillon et de l’amener à en finir avec Leon et Claire pour obtenir par le même biais ses données de combat. Bien que Birkin céda la victoire à Leon et Claire, nous fûmes capables de rassembler des échantillons du Virus-G de son corps mort.

1er octobre

A l’aube, le gouvernement bombarda Raccoon City dans l’espoir d’arrêter la propagation du virus. Ce fut, bien entendu, leur prétexte. Quelque temps plus tard, Claire partit pour l’Europe afin de retrouver son frère Chris, et Leon joignit ses forces avec une organisation secrète anti-Umbrella. Sherry est saine et sauve entre nos mains. Jamais je ne sous-estimerai Birkin. Il y a quelque chose au sujet de cette petite fille… »

Albert Wesker

VIDÉO WESKER’S REPORT I

WESKER’S REPORT II

Première partie :

– Page 1 –

« J’ai visité pour la première fois le complexe Arklay alors que j’avais dix-huit ans durant l’été.
C’était il y a vingt ans.
Je me rappelle encore aujourd’hui de l’odeur du vent brassé par les rotors de l’hélicoptère quand j’en suis descendu. Le manoir à l’architecture occidentale semblait ordinaire vu d’en haut, mais du sol j’avais une étrange impression. Une atmosphère désagréable s’en dégageait.
Birkin, qui était mon cadet de deux ans, semblait comme d’habitude ne s’intéresser uniquement qu’au rapport qu’il avait entre les mains…

31 Juillet 1978 (Lundi)

Ils ont décidé de fermer le centre de formation de direction deux jours plus tôt, exactement le même jour où nous avons été envoyés ici. Cela m’a paru être à la fois bien combiné, et une simple coïncidence. La seule personne qui sache ce qui s’est vraiment passé ne peut être que Spencer.
A cette époque, il venait tout juste de développer le « Virus-T » aux États-Unis dans le complexe Arklay. »

– Page 2 –

« Après que je sois descendu de l’hélicoptère, j’ai vu le directeur du complexe qui se tenait devant l’ascenseur.
Je ne me souviens pas vraiment de son physique, ni de son nom. Son titre importait peu, car de toute manière, Birkin et moi avions pris les choses en main dès notre arrivée. Nous étions responsables du projet, comme chercheurs en chefs. C’est bien évidemment Spencer qui avait eu l’idée de nous sélectionner.
Nous avons ignoré le directeur et avons pris l’ascenseur. La veille, j’avais mémorisé l’ensemble des plans du complexe. Birkin, sans aucune méchanceté, ne s’occupait pas de ce que les autres faisaient autour de lui.
Habituellement, les gens, qui font affaire avec nous, s’énervent de notre attitude au bout de cinq minutes. Cependant, le directeur ne réagit en aucune façon à notre attitude à son égard. »

– Page 3 –

« A cette époque, j’étais jeune et méprisant, et je ne me suis pas préoccupé des pensées que pouvait ruminer cette personne.
En fait, je n’étais qu’une simple marionnette dirigée par les mains de Spencer et le directeur du complexe en avait parfaitement conscience.
Birkin ne leva pas les yeux de ses documents, alors même que l’ascenseur s’enfonçait dans les entrailles du complexe, jusqu’au sous-sol.
Ces papiers que lisait Birkin étaient la retranscription d’un rapport concernant un nouveau Filovirus appelé « Ebola », découvert deux ans plus tôt en Afrique.
Je pensais à cette époque que de nombreuses personnes, avec deux objectifs en tête, devaient être à la recherche de l’ Ebola : les unes pour soigner les gens, les autres pour les tuer. »

– Page 4 –

« Comme vous le savez certainement, lorsque l’Ebola infeste un hôte, le pourcentage de risque de décès est de 90%. Il détruit les tissus humains dans les dix jours qui suivent l’infection, et nous n’avons toujours pas trouvé actuellement de traitement pour soigner les malades, ou pour prévenir leur infection. En l’utilisant comme une arme, l’ Ebola deviendrait très certainement une source formidable de pouvoir.
Suite au « Traité interdisant les Armes Biologiques », la recherche expérimentale de telles armes était bien sur illégale. Mais d’un autre côté, personne ne pouvait garantir qu’elle ne déboucherait pas sur la création d’une arme.
La recherche expérimentale est légalement acceptée, ce qui fait que la frontière entre les deux est plus que flou.
Car il est nécessaire d’étudier la façon dont l’ennemi utiliserait ce type d’arme afin de savoir comment s’en prémunir. Les procédés d’études en eux-mêmes sont exactement les mêmes, qu’ils soient fait dans le cadre de « trouver un remède » à la maladie ou bien dans celui de « l’utiliser en tant qu’arme ».
Ce qui revient à dire que nous pouvions développer une arme au lieu de chercher à trouver un traitement efficace. »

– Page 5 –

« Cette fois là, Birkin n’étudia cependant pas complètement le rapport sur l’Ebola, pour l’une ou l’autre de ces raisons. Le virus avait trop de défauts.
Tout d’abord, il ne pouvait subsister que quelques jours et était détruit par les rayons ultraviolets du soleil.
Deuxièmement, le virus anéantissait si vite le corps de son hôte qu’il n’avait pas vraiment le temps d’en contaminer un autre.
Troisièmement, l’infection entre êtres humains nécessite un contact direct. De ce fait, la prévention était donc très facile à appliquer.
Toutefois, nous devons réfléchir à l’hypothèse suivante. »

– Page 6 –

« Que se passerait-il si une personne contaminée, inconsciente de son état, essayait d’infecter d’autres gens ?
Que se passerait-il si l’A.R.N. de l’ « Ebola » modifiait l’A.D.N des êtres humains, créant un homme qui ne pourrait pas mourir facilement et qui possèderait le corps indestructible d’un monstre ?
Cela signifiait que quelqu’un pouvait devenir une « Arme Biologique Humaine », un être humain proche de la mort et infectant la population avec le virus.
Il était heureux que l’ Ebola ne dispose pas déjà de ces caractéristiques.
Ainsi, nous pouvions désormais nous approprier ces mêmes caractéristiques et les intégrer nous mêmes à un virus de notre composition. »

– Page 7 –

« Spencer avait crée la société Umbrella afin de développer ce fameux virus. La version publique de la société présentait Umbrella comme une compagnie pharmaceutique, mais son véritable but était d’élaborer un complexe capable de créer des « Armes Biologiques Humaines ».
Il semblait qu’ils avaient découvert un « Virus Initial », qui transformait la structure de l’ADN humain.
Nous développâmes le « virus mutagène » afin de créer une « Arme Biologique Humaine » à partir du « Virus Initial ».
Voilà ce qu’était à l’origine le projet du « Virus-T ». »

– Page 8 –

« Le « Virus Initial », qui est en fait l’ A.R.N. (Acide RiboNucléique), permettait facilement de produire des changements brusques et de créer un individu très fort.
Birkin s’intéressait à l’ Ebola parce nous pouvions créer un individu encore plus fort, en intégrant l’ A.R.N. dans le « Virus Initial ».
Un échantillon de l’ Ebola était déjà arrivé dans le complexe.
Nous changeâmes d’ascenseurs plusieurs fois et parvîmes finalement au plus haut étage du centre.
Dans cette pièce, même Birkin leva les yeux de ses papiers.
Ce fut notre première rencontre avec « elle ». »

– Page 9 –

« Ils ne nous avaient pas parlé « d’elle » au préalable. Son existence était un secret bien gardé qui n’avait pas filtré hors de ces murs.
Selon les archives, « elle » se trouvait là depuis que le complexe avait été créé.
« Elle » avait 25 ans à cette époque.
Cependant, nous ne connaissions pas son nom et ne savions pas pourquoi « elle » était là.
C’est sur « elle » que le « Virus-T » avait été expérimenté.
Ils commencèrent leurs expériences le 10 novembre 1967.
On lui avait donc injecté le virus pendant onze ans. »

– Page 10 –

« Birkin marmonna quelque chose.
Je ne compris pas s’il s’agissait d’un juron ou d’une louange.
Nous avions atteint un endroit où toute marche arrière était impossible.
Notre travail serait-il couronné de succès ou pourrirait-il tout comme « elle » ?
Nous n’avions bien évidemment qu’un seul choix possible.
La position de son corps attaché au lit métallique remua quelque chose au fond de notre conscience.
Je me demandai si tout cela faisait parti du plan de Spencer. »

(La prochaine entrée du compte rendu est datée trois ans plus tard)

Deuxième Partie :

– Page 1 –

27 Juillet 1981 (Lundi)

(Trois années se sont écoulées depuis le dernier compte rendu)

« Ce jour là, une jeune fille âgée de 10 ans fut transférée et nommée à la station Arctique d’ Umbrella comme chercheur en chef.
Son nom est Alexia Ashford.
A cette époque, j’avais 21 ans et Birkin en avait lui 19.
Il était pénible d’entendre que les rumeurs qui circulaient dans le complexe Arklay à propos d’ « Alexia et de la base de l’Antarctique », étaient malheureusement présentes dans chacune de nos discussions.
La lignée des Ashford était un nom de légende pour les plus anciens employés. »

– Page 2 –

« Quand nos recherches n’avançaient pas, les chercheurs les plus vieux et les moins compétents disaient tout haut : « Si seulement le professeur Edward était encore vivant… »
En effet, Edward Ashford était l’un des créateurs du « Virus Initial » et était même considéré comme le plus grand scientifique depuis qu’il avait mis en place le projet du « Virus-T ».
Cependant, Edward mourut peu après la fondation d’ Umbrella. Cela fait maintenant plus de 13 ans qu’il est décédé. Après tout ce temps, je me demandais ce que nous pouvions espérer de la lignée des Ashford.
A dire vrai, la station située en Antarctique, établie par son fils, n’avait abouti sur rien depuis ces treize dernières années, depuis la mort d’Edward.
Le cerveau d’Alexia, sa petite fille, n’était peut être pas assez brillant. »

– Page 3 –

« Toutefois, à partir de ce jour, ces vieux scientifiques inutiles commencèrent à dire à la place : « Si seulement Alexia était là… »
Je pensai que ces hommes âgés n’avaient aucun futur, parce qu’ils ne jugeaient les gens uniquement que par leur nom de famille ou celui de leur sang.
C’est pourquoi ils étaient incapables de travailler sans aucunes directives et qu’ils ne pouvaient recevoir aucune promotion quand ils étaient assez vieux pour avoir « un pied dans la tombe ».
Je restais néanmoins raisonnable. »

– Page 4 –

« Si j’étais trop dur sur ce point en tant que responsable, le programme de recherche du « Virus-T » de la station Arklay prendrait du retard.
Ainsi, sous ces circonstances, si nous n’évaluions pas la situation dans le calme, nous ne pourrions pas réussir.
A ce moment là, je pensais que si j’utilisais ces « anciens » à bon escient, le résultat de nos recherches finirait par montrer des signes de progrès. Je pensais également que ces chercheurs convenaient parfaitement pour ces expériences dangereuses, justement parce qu’ils étaient âgés.
Après tout, si je n’utilisais pas les hommes mis à ma disposition, je n’aurai pas reçu une responsabilité si importante.
Toutefois, Birkin devint à ce moment là un vrai problème.
Il réagissait très mal à toutes les rumeurs qui circulaient au sujet d’Alexia. »

– Page 5 –

« Bien que Birkin ne l’admit jamais, il avait été fier de devenir le plus jeune responsable d’un laboratoire à l’âge de 16 ans.
Mais une jeune fille d’à peine 10 ans venait de briser complètement sa fierté. C’était bien la première fois que Birkin venait d’avouer sa défaite.
Il n’arrivait pas à admettre qu’une jeune fille issue d’une famille célèbre puisse le battre sur son propre terrain.
Mais il n’était encore qu’un enfant.
Bien que Birkin avait encore un esprit immature, il fallait qu’il surmonte cet échec pour le bien de tous, car nos recherches n’avaient pas avancé et nous en étions toujours à la deuxième phase depuis ces trois dernières années. »

– Page 6 –

« A ce stade de la recherche sur le « Virus-T », le processus de fabrication de « l’ Arme Biologique Humaine », aussi baptisée le « Zombie » était stable.
Mais les résultats de l’infection de l’ A.D.N. par le virus n’étaient pas fiables à 100%. Les différences chimiques varient entre les individus : chaque personne ayant une structure d’ A.D.N. distincte, leur réactions peuvent alors différer sensiblement.
Si un groupe d’individus était infecté par un « Zombie », 10 % d’entre eux ne contracteraient pas le virus. Nous ne pouvions malheureusement pas changer ces résultats, quand bien même nous étudions sans relâche les structures A.D.N.
Ainsi, avec un taux de contamination de 90%, ces résultats nous semblaient plus que suffisant pour que le virus devienne une arme efficace. Toujours est-il que l’opinion de Spencer divergeait : notre supérieur désirait obtenir une arme indépendante qui tuait les gens dans 100% des cas.
Mais pour quelles raisons voulait il cela ? »

– Page 7 –

« A l’origine, l’avantage des armes biochimiques résidait dans le coût restreint de leur fabrication. Pourtant, nos recherches sur le développement d’ « Arme Biologique Humaine » devenaient à présent très coûteuses.
Si ce que Spencer désirait, était de faire un profit quelconque, il n’aurait pas choisi cette voie là.
S’il utilisait le produit de nos recherches comme d’un système d’arme usuel, il obtiendrait assez d’argent.
Toutefois, s’il prenait la décision de poursuivre les recherches dans la même voie (pour le développement indépendant d’une arme parfaite), le coût deviendrait vite exorbitant.
Pourquoi poursuit-il les recherches, alors qu’elles lui coûtent tant d’argent ?
Je comprendrais ses décisions s’il essayait d’obtenir le monopole sur toute l’industrie militaire afin de révolutionner le concept même de la guerre.
Je ne connais toujours pas les intentions réelles de Spencer. »

– Page 8 –

« Les intentions de Spencer mises à part, ce que Birkin considérait comme « l’ Arme Biologique Humaine » idéale, était les caractéristiques qu’il attribuait à l’importance d’une arme sur le champ de bataille à cette époque.
Il essaya de créer cette arme, non seulement en modifiant la structure génétique du Virus-T, mais également en implantant sur l’A.D.N. du sujet des données de différentes créatures.
Il conçut une Arme Biologique Humaine pour le combat, capable d’éliminer des adversaires protégés par des combinaisons défensive ou bien des adversaires ayant été vaccinés pour résister contre le virus lui même. Cette créature expérimentale reçut quelque temps après le nom de code de « Chasseur » (Hunter).
Mais, cette expérimentation du être momentanément arrêtée afin de ne pas mettre en péril les sujets des expériences que menaient Birkin. »

– Page 9 –

« Birkin sentit qu’il était vain de se mesurer à Alexia. Il commença à se comporter de façon inhabituelle.
Il ne quittait plus le laboratoire et ne cessait de faire des expériences sur des idées nouvelles sans prendre le temps de les planifier.
J’essayais d’utiliser d’autres chercheurs afin d’obtenir le plus possible d’échantillons biologiques avant le décès des sujets d’expérimentations. Je n’arrivais cependant pas à suivre le rythme effréné des expériences que conduisaient Birkin.
Le directeur du laboratoire nous fournissait de nouveaux sujets d’expérience sans avoir l’air de s’étonner de la répétition fréquente de la procédure. Et pourtant ces sujets ne faisaient que succomber aux expérimentations.
Cet endroit devenait un véritable enfer.
Toutefois, une femme qui avait subi ces expériences fut le seul corps qui survécut à cet enfer. »

– Page 10 –

« Elle avait 28 ans et cela faisait déjà 14 ans qu’elle avait été amenée au laboratoire.
Elle avait peut-être perdu toutes facultés mentales depuis qu’elle avait été en contact avec le « Virus Initial ». Si elle avait encore une pensée, elle prierait que la mort vienne la libérer.
Et pourtant, elle survécut.
Je me demandai pourquoi elle fut la seule à survivre pendant si longtemps, puisque les données des expériences qu’elle avait subies n’étaient pas différentes des autres sujets sur lesquels nous avions expérimenté.
Avant de pouvoir résoudre ce mystère, nous avions besoin de plus de temps. »

(La prochaine entrée du compte rendu est datée deux ans plus tard)

Troisième Partie :

– Page 1 –

31 Décembre 1983 (Samedi)

(Deux années se sont écoulées depuis le dernier compte rendu)

« C’était le sixième hiver que je passai au complexe Arklay.
Bien que nous n’avions pas amélioré les résultats de nos recherches depuis un certain temps, nous avions enfin atteint un tournant.
Cela commença quand nous reçûmes un rapport du Pôle Sud un beau matin.
Alexia venait de mourir.
La cause du décès déclarée par le rapport annonçait qu’elle s’était accidentellement infectée avec un nouveau virus sur lequel elle faisait des recherches, le Virus « T-Veronica ».
A cette époque, Alexia avait 12 ans. Elle était vraiment trop jeune pour mener à bien des recherches aussi dangereuses. »

– Page 2 –

« Une rumeur circulait dans le complexe, Alexia s’était infectée de son propre chef avec le Virus « T-Veronica ».
Peu m’importait que cette rumeur soit vraie ou fausse.
Peut être, n’avait-elle pas pu supporter la disparition de son père et avait commis une erreur fatale.
A partir de ce moment là, le frère jumeau d’Alexia, le dernier représentant de la lignée des Ashford, reprit les recherches à la station du Pôle Sud. Toutefois, personne n’attendait beaucoup de sa part.
De sorte que la famille Ashford fut ruinée sans obtenir de résultats sur les recherches effectuées.
Comme je m’y attendais, la légende n’était vraiment qu’une légende. »

– Page 3 –

« Birkin changea après la mort d’Alexia, ou bien devrions-nous plutôt dire qu’il redevint lui-même.
Toutefois une constatation majeure s’imposait : les chercheurs, dont Birkin avait la charge, devaient maintenant se rendre à l’évidence, personne n’était plus doué qu’il ne pouvait l’être.
Mais, il n’était toujours pas prudent de mentionner le nom d’Alexia devant lui.
Quand j’essayai d’obtenir un échantillon du Virus « T-Veronica », Birkin s’opposa fortement à ma demande.
Je dus attendre longtemps avant de découvrir la vérité au sujet des recherches qu’avait menées Alexia.
Birkin n’avait jamais vraiment mûri, même si les circonstances qui l’entouraient le changèrent énormément.
A cette époque, une grande préoccupation accablait mon esprit. »

– Page 4 –

« Le laboratoire Arklay était encerclé d’une forêt dense.
J’avais l’habitude de m’y promener souvent. Cependant, je n’avais encore jamais rencontré personne aux alentours du complexe, encore moins à l’intérieur du complexe lui-même qui était situé au coeur d’une région montagneuse.
Le seul moyen d’accéder ou bien de quitter le complexe se faisait par hélicoptère. Ce n’était donc pas un endroit que les gens pouvaient visiter facilement.
L’absence de population était un facteur essentiel pour le complexe, car de cette façon nous minimisions les risques de dégâts en cas de fuite du virus.
Contrôler une « arme biologique » n’était pas aussi simple que cela.
Le virus n’infectait pas que des êtres humains. »

– Page 5 –

« Aucun type de virus ne peut affecter qu’un seul genre d’organisme de manière précise.
Par exemple, le virus de la grippe « Influenza » est connu pour affecter non seulement les êtres humains, mais également les oiseaux, les cochons, les chevaux et même les phoques.
A ce propos, la nature de ce virus est à ce point complexe que de tous les genres d’une même espèce, seuls certains en sont affectés. Au sujet de la classe des oiseaux, les canards et les poules peuvent devenir des hôtes pour le virus, mais ce n’est pas le cas pour les autres espèces d’oiseaux.
De plus, une transformation pourra s’opérer sur un hôte même si elle provient du même virus.
Et de cette manière, même si l’on se concentre sur un même virus, il est impossible d’obtenir une liste précise de tous les êtres vivants qui peuvent devenir des hôtes pour ce virus.
Ainsi, le problème est que le Virus-T possède un remarquable degré d’adaptation sur les différentes espèces vivantes. »

– Page 6 –

« Pendant la période durant laquelle Birkin n’avait pas été d’une grande utilité, j’avais entrepris de faire mes propres recherches sur le Virus-T.
Je découvrais que le Virus-T peut affecter la plupart des espèces vivantes.
En plus des animaux de la classe des mammifères, presque toutes les espèces de plantes, d’insectes et de poissons ont la possibilité de développer et de propager le Virus-T.
Quand je quittais le laboratoire et que je me promenais en forêt, je me posais à chaque fois la même question :
Pourquoi Spencer avait il choisi cet endroit ? »

– Page 7 –

« Nombreuses et variées sont les espèces vivantes qui habitent la forêt environnante.
Je m’interrogeais : si le virus échappait à notre contrôle et qu’il trouvait plusieurs corps d’hôtes vivants qu’il pourrait contaminer, que se passerait il alors ?
Si l’hôte était, par exemple, un insecte que le virus aurait contaminé, nous serions amenés à penser que cela ne poserait pas de problème réel, puisque de toute manière, les insectes sont des êtres de petite taille.
Cependant, en tenant compte des conséquences de l’infection du Virus-T, les insectes pourraient subir des transformations et multiplier ainsi leur nombre à une vitesse phénoménale.
Si ce cas devait se présenter, je me demandais jusqu’à quelle distance le virus parviendrait à se propager.
Si l’hôte contaminé était une plante, la vitesse de propagation peut sembler minime.
Mais quand est-il du pollen de la plante infectée ? »

– Page 8 –

« Cet endroit était vraiment trop dangereux.
Après toutes ces réflexions, je me suis rendu compte que la famille Ashford avait été sage de déplacer leur base d’opération au Pôle Sud.
D’un autre côté, il semblait que la station Arklay avait été localisée intentionnellement dans cette région pour faciliter la propagation du virus.
Ce n’est pas possible. Cela ne pouvait pas être vrai.
Je me demande ce que Spencer attend réellement de nous. »

– Page 9 –

« Ce problème est trop important pour que j’en fasse part aux autres chercheurs.
Birkin serait le seul avec qui je pourrais en parler, mais cela me semble évident qu’il serait vain que de discuter de tout ceci avec lui.
J’avais besoin d’en savoir plus. A ce moment là, je commençais à réaliser les limites que m’imposait mon statut de chercheur.
Afin de découvrir le dessein de Spencer, je me devais d’atteindre un rang qui me permettrait d’obtenir bien plus de renseignements.
Peu m’importait s’il fallait pour cela que je perde le poste que j’occupais alors.
Mais je devais rester prudent et ne pas aller trop vite, car je risquais fort d’éveiller les soupçons de Spencer et si ce dernier venait à apprendre mes intentions, ce serait la fin de tout. »

– Page 10 –

« Je me consacrai corps et âmes à la recherche, assistant Birkin dans ses travaux afin que personne ne puisse deviner mon plan.
Si bien qu’à cette époque, plus personne ne se soucia du sujet féminin qui avait subi toutes ces expérimentations et qui avait fini par être mise de côté, oubliée dans un coin du laboratoire.
Elle n’était qu’un « échec » qui subsistait.
Puisque ses données n’étaient d’aucune utilité, on avait fini par la considérer comme un échec scientifique, jusqu’à ce qu’une expérience menée cinq ans plus tard… »

(La prochaine entrée du compte rendu est datée cinq ans plus tard)

Quatrième Partie :

– Page 1 –

Le 01 Juillet 1988 (Vendredi)

(Cinq années se sont écoulées depuis le dernier compte rendu)

« Le onzième été venait de débuter depuis que nous avions commencé à travailler dans le laboratoire Arklay.
J’avais 28 ans à ce moment là.
Birkin était devenu le père d’une petite fille âgée de deux ans.
Sa femme travaillait également au laboratoire comme chercheur.
Il était naturel que les gens qui réalisent les mêmes expériences dans les mêmes locaux, finissent par tomber amoureux et avoir des enfants.
Mais une personne saine d’esprit ne pourrait pas continuer ses recherches dans cet endroit.
Toutes les personnes qui sont encore ici ont perdu la raison. »

– Page 2 –

« Nous étions entrés dans la troisième phase de notre projet au bout de ces dix années.
Ce projet consistait en la création d’une forme de vie complètement programmée, un soldat, une arme biologique crée pour le combat.
Cette création avait été baptisée le « Tyrant ».
Toutefois, ce programme s’était heurté dès le départ à un problème de taille : obtenir un sujet d’expérimentation pour le « Tyrant ».
Très peu de sujets étaient en effet compatibles avec les conditions requises pour son élaboration. »

– Page 3 –

« Ce problème de compatibilité était dû à la nature même du « Virus-T ».
N’importe quel individu pouvait être transformé en zombie ou bien en « Hunter », mais l’intelligence des sujets était perdue dans le processus de création.
Cependant pour l’élaboration du « Tyrant », un certain degré d’intelligence était nécessaire.
Birkin était néanmoins parvenu à trouver un autre procédé pour compenser ce problème lors de la création.
Et le seul problème qui subsistait alors dans ce nouveau procédé, était le fait que seule une infime partie de la population pouvait être utilisée pour créer un « Tyrant ».
Dans une simulation test, un seul sujet sur 100 millions se transforma en « Tyrant », le reste devint des zombies. »

– Page 4 –

« Si nous poursuivions nos recherches, nous pourrions créer un « Virus-T » d’un autre type qui aurait une compatibilité accrue.
Mais pour ce faire, nous avions besoin de trouver un autre sujet d’expérimentation.
Et même si nous cherchions à travers toute l’Amérique, nous ne trouverions qu’une dizaine de sujets compatibles pour cette expérience.
Les autres laboratoires de recherche en étaient arrivés aux mêmes résultats problématiques.
Nous nous étions heurtés à un mur avant même le début de nos recherches. »

– Page 5 –

« Mais nous eûmes vent qu’un laboratoire européen était parvenu à élaborer un procédé permettant de résoudre les problèmes de la troisième phase de ce programme.
Ce procédé était appelé le projet « Nemesis ».
Je m’étais empressé d’obtenir un échantillon de ce programme pour avancer dans nos propres recherches.
Bien que Birkin s’y était fortement opposé, je parvins néanmoins à le convaincre.
Jusqu’à ce que nous soyons capables de trouver un hôte compatible pour l’expérimentation, nous ne pourrions progresser dans nos recherches et cela, même Birkin, devait bien l’admettre. »

– Page 6 –

« Quelques jours plus tard, nous reçûmes un colis où était inscrit un certain nombre de précautions à prendre.
Le paquet qui avait été amené à l’héliport était une petite boite, sur cette dernière étaient inscrits ces quelques mots : « Projet Nemesis »
Obtenir cet échantillon du laboratoire français avait nécessité beaucoup d’efforts, mais c’était surtout l’appui de Spencer, qui nous avait fortement épaulé, qui avait fait penché la balance.
Birkin ne ressentit aucun intérêt dans ce colis jusqu’à la fin, mais reconnut quand même la nécessité de mener à bien les tests.
L’échantillon était complètement nouveau à nos yeux et finit par aboutir à une série d’expérimentations. »

– Page 7 –

« Une forme de vie biologique créée en manipulant les structures d’ A.D.N.
Voilà ce qu’était le projet « Nemesis ».
L’intelligence de cet organisme était le seul élément à être accru. Toute seule, cette forme de vie n’était d’aucune utilité.
Mais une fois qu’elle trouvait un hôte, elle en devenait le parasite et prenait l’ascendant sur le corps habité en développant d’extraordinaires capacités de combat.
L’hôte pour cette arme biologique et celui pour le parasite seraient conçus séparément, et l’intelligence du parasite ainsi que le corps de l’hôte seraient par la suite associés dans une phase ultérieure afin de créer l’arme biologique en elle même.
Si cette union devait s’avérer un succès, elle permettrait de surmonter le problème de la perte d’intelligence dans la création de l’arme biologique.
Malheureusement, il survint un nouveau problème quand le parasite prenait le contrôle du corps du sujet. »

– Page 8 –

« Dans les dossiers d’expérimentations, nous retrouvions le même résultat : la mort systématique de l’hôte chaque fois que l’échantillon parasite prenait le dessus.
La prise de contrôle du parasite entraînait la mort de l’hôte dans les cinq minutes qui suivaient le début de l’expérience.
Nous étions déjà au courant des dangers qui subsistaient dans ce prototype.
Même si nous ne pouvions que prolonger le temps de survie de l’hôte, nous pourrions obtenir le mérite du projet « Nemesis ».
C’était mon dessein.
L’hôte choisi serait cette femme qui avait été le sujet d’expérimentations.
Son extraordinaire taux de survie pourrait subsister plus longtemps face au prototype du « Nemesis ».
Et puis de toutes manières, même si l’expérience échouait, cela ne changeait rien de notre côté. »

– Page 9 –

« L’expérience aboutit à un résultat auquel je ne m’étais pas attendu.
Le prototype du « Nemesis » qui avait essayé de pénétrer son cerveau, disparut complètement.
Au départ, personne ne pu dire ce qu’il s’était passé durant l’expérience.
Personne ne s’attendait à ce qu’elle puisse détruire le « Nemesis ».
Ce fut un nouveau commencement.
Quelque chose qui s’était produit à l’intérieur du sujet avait fait échouer l’expérience.
Nous décidâmes alors de reprendre à zéro les recherches à son sujet. »

– Page 10 –

« Des dix dernières années, nous avions effectué sur elle toutes les recherches possibles et inimaginables, mais nous prîmes la décision de jeter tous les dossiers.
Durant les 21 années qu’elles avaient vécu, quelque chose était en train d’apparaître.
Seul Birkin commença à remarquer un changement.
En effet, quelque chose avait commencé à changer à l’intérieur de son corps.
Mais cela différait complètement du projet du « Virus-T ».
Quelque chose de neuf, quelque chose qui nous apporterait de nouvelles idées. Le projet qui allait changer le cours de notre destinée, le projet du « Virus-G ». »

(La prochaine entrée du compte rendu est datée sept ans plus tard)

Cinquième Partie :

– Page 1 –

31 Juillet 1995 (Lundi)

(Sept années se sont écoulées depuis le dernier compte rendu)

« Quand je suis retourné au complexe Arklay, cela faisait maintenant 17 ans que j’étais arrivé pour la première fois dans cet endroit.
Chaque fois que je revenais au complexe, je me souvenais de l’odeur du vent de ce jour particulier. Les bâtiments, les structures environnantes, rien n’a changé depuis toutes ces années.
Sur la piste d’atterrissage de l’héliport, j’aperçus Birkin. Cela faisait un bon bout de temps que je ne l’avais vu. Quatre années s’étaient écoulées depuis que j’avais quitté les laboratoires du complexe. »

– Page 2 –

« Quatre ans plus tôt, lorsque le projet du « Virus-G » de Birkin reçut l’autorisation d’être mis en place, je demandai à être transféré dans les services secrets des renseignements, transfert que j’ai obtenu assez facilement.
La plupart des opinions de mes collègues étaient unanimes lorsqu’ils avaient affirmé qu’il était tout à fait naturel que je cesse de poursuivre la voie de la recherche, pour me lancer dans un domaine complètement différent.
En réalité, les recherches menées sur le projet du « Virus-G » dépassaient de loin mon niveau de compétence. Et même si je poursuivais toujours le même dessein, découvrir les intentions réelles de Spencer, je m’étais bien rendu compte combien mes capacités dans le secteur de la recherche étaient limitées. »

– Page 3 –

« Birkin attendait sous le souffle du vent, comme à son habitude, il ne quittait pas des yeux ses dossiers de recherche. Birkin venait souvent au complexe Arklay, mais il ne travaillait plus désormais dans les laboratoires cachés du complexe.
Peu de temps avant mon retour, un laboratoire souterrain avait été construit sous Raccoon City, et c’était de cet endroit qu’allait naître le Virus-G.
Mais pour être honnête, je ne pensais pas que Spencer allait donner son accord au sujet du projet « Virus-G ». Ce projet dépassait de loin les autres programmes sur la création d’armes biologiques. De plus, la nature du Virus-G comportait encore beaucoup trop de facteurs inconnus. »

– Page 4 –

« La raison principale pour laquelle le Virus-G était différent du Virus-T, était que dans le cas du Virus-G, l’hôte infecté ne cessait de réagir spontanément aux effets du virus. Il n’était pas difficile d’obtenir une transformation, puisque les structures génétiques de l’ A.D.N. n’étaient pas protégées du virus. Mais ce n’était le cas que pour le virus lui-même, non l’ A.D.N. de l’hôte qui l’abritait.
Ainsi, même si le « Virus-T » produisait certaines transformations, les possibilités de transformations des structures A.D.N. de l’hôte étaient rares. Si par contre, l’hôte était soumis à une force extérieure, comme celles de radiations, ce serait, dans ce cas, une autre histoire.
Mais, le cas du « Virus-G » était différent. Même sans être soumis à une force extérieure, le « Virus-G » n’aurait de cesse de transformer l’hôte jusqu’à la mort du sujet. »

– Page 5 –

« Cela pouvait également se produire dans le cas du « Virus-T ». Quand une arme biologique était placée dans une zone spécifique, le virus qui affectait l’hôte pouvait engendrer certaines formes de transformations. Tous ces résultats avaient déjà été confirmés. Mais pour ce faire, une force extérieure était toujours nécessaire.
Cependant, le « Virus-G » n’avait pas besoin d’être soumis à une telle condition. Personne ne pouvait connaître ce qui se produisait au niveau des transformations. Et même si, nous trouvions un moyen de freiner ou d’arrêter ces mutations, le virus finirait par se transformer à son tour afin de palier au changement. »

– Page 6 –

« Birkin avait déjà découvert ce fait sur cette femme il y a sept ans. Au premier abord, le sujet féminin ne semblait pas subir de métamorphoses sur son apparence extérieure, mais diverses transformations s’étaient produites à l’intérieur de son corps. Ces transformations s’étaient attachées à détruire tout type de virus injecté au sujet et elles avaient continué de se produire.
Ainsi, sur les 21 années de transformations, le virus avait tellement changé qu’il avait été capable de détruire le « Némésis ».
Le projet du « Virus-G » consistait à pousser ces transformations à l’extrême limite. Toutefois, ce qui pouvait conduire à créer la « Forme de Vie Ultime », pouvait également se terminer par un vrai désastre. Pouvait-on alors considérer cette forme de vie comme une arme biologique ? »

– Page 7 –

« A quoi pouvait bien penser Spencer quand il donna son accord pour ce projet ? Même après avoir rejoint les services secrets des renseignements, je n’ai jamais été capable de découvrir quoi que ce soit à propos des intentions de Spencer durant ces quatre années. De plus, Spencer ne se rend plus désormais dans les laboratoires du complexe Arklay.
Comme s’il se doutait que quelque chose allait se produire dans ces locaux. Lentement, Spencer m’échappait, comme la vision d’une oasis en plein désert.
Mais une opportunité se présenterait bien assez tôt. En espérant, cela dit, que je sois toujours en vie. »

– Page 8 –

« L’ascenseur nous emmena, Birkin et moi, au plus haut étage du complexe, là où nous avions découvert cette femme pour la première fois.
A cet endroit, nous rencontrâmes John, le nouveau chercheur en chef.
Il était venu du laboratoire de Chicago et avait la réputation d’être un excellent chercheur. Toutefois, il me semblait être trop normal pour travailler dans un endroit comme celui-là.
Il avait déjà commencé à remettre en question les motifs des recherches du complexe et avait interrogé à plusieurs reprises ses supérieurs.
Tout cela était parvenu à mes oreilles dans les bureaux des services secrets des renseignements.
Si des fuites s’étaient produites, il serait le premier à quitter les lieux. C’est ce que tout le monde affirmait. »

– Page 9 –

« Nous avions tous deux ignoré John, et nous avions commencé à entreprendre le nettoyage de cette femme. Afin de la tuer. Quand elle avait détruit le « Némésis », elle avait commencé à recouvrer faiblement une part d’intelligence. Mais elle gardait néanmoins des comportements étranges, et à chaque fois, ces comportements s’intensifiaient : elle commença par arracher le visage d’une autre femme pour finir par le porter elle même. Selon les dossiers, elle s’était comportée de la même manière, lorsqu’on lui avait injecté le « virus initial ».
Personne ne savait pourquoi elle avait ce genre de comportement, mais récemment lorsque trois chercheurs succombèrent à leur blessures, tous attaqués de la même manière, nous prîmes la décision de l’éliminer définitivement.
Ainsi, puisque le projet du « Virus-G » progressait de façon régulière, elle était devenue inutile. »

– Page 10 –

« Son décès fut confirmé dans les trois jours qui suivirent, et son « corps mort » fut transporté dans un endroit secret par le directeur.
Jusqu’à la fin, personne ne su son identité, ni les vrais raisons de sa présence dans le laboratoire. Mais c’était la procédure habituelle avec n’importe quels sujets d’expérimentations.
Toutefois, si elle n’était pas tombée entre les mains des chercheurs, le projet du « Virus-G » n’aurait jamais vu le jour. Si cela avait été le cas, Birkin et moi aurions été dans une toute autre situation.
J’avais cette pensée en tête, tandis que je quittais le complexe Arklay :
Jusqu’à quel point Spencer avait-il imaginé son plan ? »

(‘L’incident’ du manoir allait survenir trois années plus tard)

Albert Wesker

– MrTrent